- "Brebis, s'il te plaît, viens par ici !
- Oui, Brebis ! Qu'y a-t-il, Brebis ?
- T'as vu tout le Reuz* que t'as foutu sur la Toile ?
- Ah bon ? Quel Reuz, Brebis ?
- Innocent aux gros sabots, gluants de boue , crottés de bouse et de bons sentiments, qui met les pieds dans le plat !... Connais-tu, au moins, la repentance, Brebis ?
- Que nenni, Brebis ! Quand on me dit d'aller paître, en tant que Brebis, j'obéïs, et je m'en vais paître ! Je remplis ainsi ma fonction de Brebis, celle que Dieu m'a dictée !...
- Ne tourne pas autour du pot, Brebis !
- Quel pot, Brebis ? Je ne vois ici que vaux et vallons, que montagnes et monts, tous recouverts d'herbe drue. Hum... des étendues ondulées qui ont de quoi satisfaire mon estomac, et appâter mon appétit.
- Ah bon, Brebis ? Rien à redire, rien de rien ?
-Non, que je sache, Brebis, rien à signaler à l'horizon, que cette herbe infinie d'un vert qui va de tendre à bouteille.
- Brrre-bis !!!!! Regarde-moi dans les yeux, si tu l'oses !
- Brebis ! Ouh, c'est que vous me faites peur de me fixer ainsi ! Vous n'allez quand même pas me flanquer un coup de sabot, Brebis ?
- Brrrebis, tu es in-dé-crot-ta-ble Ah, qui donc m'empêche de te botter le cul ? Tu es la preuve qu'il existe un Bon Dieu pour la sauvegarde des sots ! Va t-en !" dit le Brebis, Sortant du champ et Rââëlant !
Et Chacun des Brebis de tourner ses Talons... Euh, ses Sabots ! L'un vers la Ville ! L'un vers les Champs. A moins que la scène ne se soit passée au-dessus du Miroir d'un quelconque ruisseau... Brebis ! Brebis ! Re-ve-nez ! ...Brebis ! Brebis ! Re-ve-nez... dit l'écho. Zut, aucun des Brebis n'est plus là pour nous renseigner.
Et Chacun des Brebis de tourner ses Talons... Euh, ses Sabots ! L'un vers la Ville ! L'un vers les Champs. A moins que la scène ne se soit passée au-dessus du Miroir d'un quelconque ruisseau... Brebis ! Brebis ! Re-ve-nez ! ...Brebis ! Brebis ! Re-ve-nez... dit l'écho. Zut, aucun des Brebis n'est plus là pour nous renseigner.
(* Breton, pour "Bordel", dans le sens de désordre...)
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Charmant petit fabliau, méfie toi des ruisseaux où les loups à jeun cherchent aventure, encore que c' est plus distrayant que brouter le gazon...
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