Sur les murs des WC
Sur les tas de fumier
Sur les ventres viciés,
J'écris ton nom Simone
Sur les nuages du Ciel
Sur le crâne des apôtres
Sur les pieds de Marie
J'écris ton nom Simone
Sur le front de Dutroux
Sur la lune et le houx
Sur la page du destin
J'écris ton nom Simone
Sur l'étang sang croupi
Sur la mer oeil meurtri
Sur les miettes de l'amour
J'écris ton nom Simone
Sur le marbre des tombeaux
Sur de l'Ankou, la Faux
Sur de l'Enfer, le feu
J'écris ton nom Simone
Sur la lame de ma haine
Sur l'épée de ma peine
Sur le bleu de tes veines
J'écris ton nom Simone
Sur le fardeau de ta vieillesse
Sur ton habit vert d'allégresse
Sur tes fanons tes joues flétries
J'écris ton nom Simone
Sur ton chignon aigre-doux
Sur la lame de mon couteau
Sur le biseau de mes ciseaux
J'écris ton nom Simone
Sur la corne de mes sabots
Sur les cahiers de doléances
Sur les bouffées de mes chaleurs
J'écris ton nom Simone
Sur la buée des vitres
Sur le nez rouge des pitres
Sur les saisons enlacées
J'écris ton nom Simone
Sur ta vulve fermée
Sur ta bouche bouclée
sur ton pubis fini
J'écris ton nom Simone
Sur le poids de ma laine
Sur la fente de ton anus
Sur la zébrure de ta gorge,
J'écris ton nom Simone
Sur le V de victoire
Sur le E de l'histoire
sur le I et le L de linceul
J'écris ton nom Simone
Sur les stries de ton cul,
Sur les rives de ma rue
Sur les jets de ma semence
J'écris ton nom Simone
Sur les murs des prisons
Sur les barbelés des pontons
Sur la cage aux oiseaux
J' écris ton nom, Simone
Sur l'enfance de Jésus
Sur la main du Golem
Sur l'argile de Dieu
J'écris ton nom Simone
Sur le rosaire de ma foi
Sur l'infini de mon amour
Sur ta mort à venir
J'écris ton nom Simone
Sur les vitraux d'azur
Sur les filets d'air pur
Sur les ailes anges envolés
J'écris ton nom Simone
Sur les chiottes de la vie
Sur les fèces de l'ennui
Sur le merdier du sursis
J'écris ton nom Simone
Sur les chariots du Sentier
Sur l'aube boursouflée
Sur les venelles de l'espoir
J'écris ton nom Simone
Sur tes grandes lèvres moisies
Sur ta Shoah recommencée
Sur ton oschvice ramené
J'écris ton nom Simone
Sur tes lèvres biffées
Sur tes deux paupières rayées
Sur tes poignets saignés
j'écris ton nom Simone
Sur la corne de ta peau
Sur le bois de tes os
Sur l'ivoire de tes chicots
Je grave ton nom Simone
Et par le pouvoir d'un glaive
Par souci pur de vengeance
Par le miracle de ma naissance,
J'égrène tes boyaux Simone
By Courtesy of the Brebis
herself
PS : prochain poème : "Simone, allons voir si la foetale rose..."
Eluard, tout comme Prévert,
furent des poètes médiocres,
que l'enfant Minou Frouet surpasse,
aux métaphores aussi pauvres et ridicules que dans ce "poème"
ils nous font penser à Chagall et Miro
tout aussi minables peintres,
Eux 4, ne valeurnt leur réputation qu'à leur "élection divine"...
Beau poème pamphlétaire , " Eluard" s' améliore!
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