lundi 3 juin 2013

Chékib



Chékib, un lointain copain gué, écrivain,  d'origine tunisienne, "progressiste",  vient de décéder dans des circonstances difficiles, 
vraisemblablement un suicide,
dont nous ne donnerons pas les terribles détails, par respect pour lui...
Il avait confié, dans sa lettre ultime et bouleversante,  être à bout, enferré dans une "spirale infernale", dont l'unique issue était la mort. Toute la thématique de son oeuvre est d'ailleurs imprégnée et témoigne de cette souffrance, et n'est orientée que vers elle.



Vieillir dans le cercle gué est une sinécure et un chemin de croix que beaucoup vivent mal,
car y dépasser et même y atteindre les 40 ans, est quasiment  une indécence  dans ce milieu si immature,
qui magnifie, jusqu'au pathétique et au désespoir, la frêle beauté et  la fragile jeunesse corporelle,
dont les diktats n'existent nulle part à un  degré aussi marqué
dans aucun autre cercle  humain
que celui-là.
Nous avions par exemple, parmi nos connaissances, un homme, qui avait déclaré
qu'il se flinguerait au "glas" de ses 50 ans, et il l'a fait,
ne supportant pas l'idée de faner.
Ce décès nous rappelle très exactement pourquoi, 
au point d'être souvent incompris,
ou même lynché,
nous avons fui ces cercles "parisiens"
interlopes, 
qui incluent sexe tous azimut, déracinement, drogues, maladies, narcissisme, désamour, déchéance sociale, etc.
S'agissant là de quelqu'un
dont nous avions apprécié la compagnie et l'humour, parfois très vache,
aussi vache que le nôtre, c'est dire,
nous n'en tirerons pas de conclusion plus fouillée et  hâtive, nous soulignerons encore,
combien certaines voies sont 
aux risques et périls de ceux qui les empruntent, ce que  maintes et maintes fois
nous avions relevé, en soulevant le sujet.
Chékib se la jouait plutôt "fragile", mais
les homos qui se la  jouent "durs",
ne sont aussi que des colosses aux pieds d'argile.
Le drapeau arc-en-ciel a oublié une traînée noire
du deuil qu'il porte.
Que l'immensité du Ciel t'accueille.
Repose en paix, Chékib.







7 commentaires:

  1. joli...............

    tristesse de l'absence.

    bizzous

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  2. C'est beau ce que tu as écrit. Et en plus tu avertis les jeunes gays sur les dangers du "milieu". D'où l'importance de rester en VIE. Dans mon immeuble le seul voisin que j'aime bien (tous les autres sont sans intérêt et/ou désagréables) est un homo de 82 ans bien tassés. Il est flétri (forcément) mais il a encore bon moral malgré le fait qu'il est très seul, c'est vraiment un exemple !

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    1. Merci à vous deux ! Les filles ont plus de sensibilité.

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  3. Arrête de parler de suicide, c' est une épidémie ou quoi?

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  4. Oui, le physique prend une importance décuplée, comme chez les femmes.
    Le malaise est le même pour les femmes qui misent tout sur leur physique.
    Ce n'est pas drôle de vieillir, on peut retarder les effets, mais on passera tous le portail de la mort.

    Mieux vaut que ce ne soit pas volontaire. D'accord avec Orffenix.
    Sauf dans le cas de Venner.

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    1. @LM, j'ai un humour de potache !

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    2. "Oui, le physique prend une importance décuplée, comme chez les femmes.
      Le malaise est le même pour les femmes qui misent tout sur leur physique."
      Oui, c'est cela même...

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